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Page:Bishop - En canot de papier de Québec au golfe du Mexique, traduction Hephell, Plon, 1879.djvu/88

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EN CANOT DE PAPIER.

carcasse étant laissée dans cette forme, de manière que la surface de l’étambot, de l’étrave et des membrures soit conforme à la surface extérieure, la peau de papier est fixée sur le tout. La peau de papier, faite avec la pâte de chiffons de toile écrue et non blanchie, est mise soigneusement en place, et quand elle est séchée, elle varie d’un dixième à trois seizièmes de pouce d’épaisseur. Après cela, on l’enlève du moule, on la rend imperméable ; la forme et les accessoires sont suffisamment achevés, et le bateau est verni. En définitive, dans cette classe de bateaux, la forme, le style et le fini sont les mêmes que pour les bateaux en bois, dont ils ont exactement les dimensions, si ce n’est qu’à la coque ordinaire en bois on substitue l’enveloppe en papier telle qu’elle vient d’être décrite. Les avantages que présentent ces canots sur ceux de bois consistent dans l’emploi du papier pour le bordage des bateaux de courses, où l’expérience a démontré que le poli des fonds est ce qu’il y a de mieux ; les lignes qui sont sous l’eau peuvent recevoir le plus grand degré de fini, ce qui ne peut s’obtenir dans les coques en bois, où les virures sont tellement réduites d’épaisseur que la force, la rigidité et la durée sont entièrement sacrifiées ou grandement diminuées. Dans la variété la plus remarquable des dugs-out[1], on peut également obtenir des lignes très-fines ; mais si délicats sont ces bateaux que, si les côtés sont réduits à trois seizièmes de pouce, il est pratiquement impossible de leur conserver longtemps

  1. Bateau creusé dans un seul tronc d’arbre.