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24<> LES PHENOMENES DITS DE MATERIALISATION

son humeur est féconde en surprises, souvent désa- gréables, mais toujours déconcertantes. J'ajoute, à sa décharge, qu'elle est, dans ces circonstances, tout à fait irresponsable.

Il n'en est pas moins vrai que les séances sont très influencées par son moral à Tétat de veille; quelquefois même, elles se trouvent arrêtées par des « crises » (comme je les appelle), provoquées par les ennuis de la vie quotidienne dont les moindres — fussent-ils imagi- naires — prennent toujours à ses yeux Timportance d'un événement.

Dans ces moments, ni parole affectueuse, ni raisonne- ment ne peuvent venir à bout de son entêtement. Au contraire, sitôt endormie, elle comprend mieux, se plaint de l'Eva normale, me conseille de me montrer sévère enA-ers elle et de la corriger !

C'est en m'imposant doucement et progressivement à la personnalité somnambulique, que j'arrive à m'entendre avec l'autre. Mais je dois ajouter que ces crises s'espa- cent de plus en plus et, au lieu de durer plusieurs jours comme autrefois, se calment très vite maintenant, les deux Eva cherchant à me faire plaisir.

En temps ordinaiie, il est difficile de prévoir à l'avance si la séance sera bonne ou mauvaise. Parfois, à ii heures du matin, les yeux d'Eva changent ; elle se plaint de dou- leurs dans la tête ; si l'on j)ouvait profiter de ces moments, certainement les phénomènes se montreraient immédia- tement, car elle peut être prise à ii heures du matin, se trouver complètement dégagée le soir, et la séance deve- nir alors négative.

Si, à 7 heures du soir, elle a des battements de cœur, si ses yeux deviennent comme rapetisses et très clairs, si

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