Page:Bisson - Les Phénomènes dits de matérialisation.djvu/321

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elle louche s si elle se plaint de lourdeurs dans la tête, la séance sera bonne. On aura à peine le temps de terminer le contrôle qu’elle se renversera endormie sur son fauteuil et que les phénomènes se montreront immédiatement.

Depuis peu, un autre symptôme curieux a fait son apparition. Le 23 février 191 3, à 4 heures de l'après-midi, Eva se plaint de souffrir des seins; elle a des poussées qui lui font extrêmement mal. Peu à peu ses seins gonflent et durcissent doublant de volume. A 7 heures, elle dit se sentir malade, avoir au cœur des « pincements » ; je l’endors à 8 heures et, pour la première fois, elle donne une apparition entière.

Une des grandes difficultés de l'expérimentation consiste à toucher la matière. Eva ne le permet, la plupart du temps, que lorsque ma main soutient celle de l’assistant. Il est dangereux de violenter le phénomène en le prenant de force, ou d’essayer d’en détacher une partie. Il faut même dans ce but surveiller spécialement certains expérimentateurs tentés, malgré les recommandations faites, de se précipiter sur la « matérialisation » pour la saisir. Tant que la science n’aura pas découvert par quoi est formée la substance dégagée et de quelle force inconnue elle relève, il faudra se contenter de travailler avec patience, de constater la présence de la matière et de chercher à l’apprivoiser, si je puis m’exprimer ainsi ; de cette façon, on pourra arriver à toucher, à palper, à saisir, sans que le médium se plaigne et sans que la substance se retire.

Après avoir endormi Eva, s’il m’arrive de me lever et de faire quelques pas loin d’elle, elle crie, m’appelle et

Phénomène qui se produit encore le lendemain des fortes séances.