-^98 LES PHKNOMKNES DITS DE MATERIALISATION
en cet ordie de choses est prématurée et contraire à une bonne expérimentation.
Que Ton me permette en effet de consigner ici quel- ques-unes des réflexions que des expérimentateurs préoc- cupés par ridée de fraude ont émises au cours des séances.
Lun d'eux, après avoir procédé lui-même au contrôle indiqué plus haut, après avoir assisté à l'enveloppement de la tète du médium, après avoir constaté pendant la séance que celui-ci n'avait pas repris l'usage de ses mains, lesquelles étaient sans cesse visibles, répondit à l'un des assistants, qui lui avait dit :
— Eh bien. Docteur! Malgré le contrôle excessif subi par le médium, vous avez vu un phénomène de subs- tance; phénomène court, il est vrai, mais phénomène!
— Oui, j'ai vu le phénomène; mais qui me dit que le médium n'a pas fait descendre de sa bouche de la mous- seline ou de la gaze...
— Pardon, Docteur!... N'avez-vous pas contrôlé la bouche, les gencives, la gorge?...
— Oui, certainement, mais le médium peut avoir c( avalé » cette mousseline ou cette gaze, mousseline qu'il a fait alors remonter de son estomac, puis glisser le long de son cou...
— Mais, Docteur, le cou était serré et le voile de tulle était cousu autour...
— Oui, mais... la mousseline a pu glisser du cou sur la poitrine (en dessous du tablier)...
— Mais, Docteur, le médium n'a pas les mains libres...
— Oui... je sais; mais la mousseline aura pu glisser le long de la poitrine, puis elle aura trouvé un endroit où la couture était moins serrée; car j'ai constaté que la cou-
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