Page:Bizet - Lettres à un ami, 1909.djvu/110

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aillent toujours en se serrant, ce que vous obtiendrez en prenant pour les premiers les fragments les plus larges, et en faisant des imitations de plus en plus rapprochées : une mesure et demie, puis une mesure, puis une demi-mesure. Même observation pour les strettes : il faut commencer par la strette du sujet, puis une strette du contre-sujet, puis autre strette du sujet en commençant par la réponse, mais de plus en plus serrées.

Voilà. Soyez clair, mélodique ; en avant et courage. J’ai vu G. il y a deux jours. Je l’ai adressé à un de mes amis, commerçant, qui m’a promis de chercher avec lui. Quant à son travail, il lui faut vraiment du courage pour l’entreprendre dans une pareille situation d’esprit. Pour aborder la carrière littéraire avec succès, il lui faudrait, ce me semble, deux ou trois ans de travail tranquille. Enfin, espérons. X. a été une chute ridicule, honteuse. Il en sera de même de toutes les pièces de compositeurs payants[1] !

  1. Voir ci-dessus, p. 96, première lettre de décembre 1866, la note 2 et l’introduction, p. 10.