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ET VENGEANCES
Jean revint à la maison.
— « Tenez, marâtre, voici mon faix de broussailles. Maintenant, marâtre, donnez-moi le beau gâteau.
— Le beau gâteau que j’ai pétri, ton père le mangera. »
Alors, la marâtre empoigna le pauvre Jean par les cheveux, le coucha dans le pétrin, le saigna comme un porc, le coupa par morceaux, en bourra la croustade, et la mit à cuire dans le four. Tout en cuisant, la croustade chantait :
— « Marâtre[1],
Pique-pâte,
Plus elle en pique, plus elle en gâte.
Autant de coups,
Autant de miettes.
Elle m’a bouilli,
Et rebouilli.
- ↑ En gascon :
Mairastro,
Piquo-pasto,
Mès ne piquo, mès ne goasto.
Tant de picquos,
Tant de micos.
M’a bourit,
E rebourit.
Riu chiu chiu,
Riu chiu chiu,
Soui encoèro biu.