— « Bergerette, jolie Bergerette, monte, monte au plus haut de la tour. »
La jolie Bergerette obéit. Dans la cour, Barbe-Bleue affilait toujours son coutelas sur la pierre.
— « Affile, affile, coutelas. — Par le cou de ma femme tu passeras.
— Bergerette, jolie Bergerette, que vois-tu du plus haut de la tour ?
— Madame, du plus haut de la tour, je vois le soleil qui rayonne. Je vois la mer. Je vois les montagnes et les plaines. »
Alors, la dame monta sept marches de l’escalier.
Dans la cour, Barbe-Bleue affilait toujours son coutelas sur la pierre.
— « Affile, affile, coutelas. — Par le cou de ma femme tu passeras.
— Bergerette, jolie Bergerette, que vois-tu du plus haut de la tour ?
— Madame, du plus haut de la tour, je vois, là-bas, là-bas, vos deux frères lancés au grand galop de leurs chevaux. »
Alors, la Dame monta sept autres marches de l’escalier.
Dans la cour, Barbe-Bleue affilait toujours son coutelas sur la pierre.