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LES BELLES PERSÉCUTÉES


— Oui, Peau-d’Âne, nous l’avons vu. Il est dans cette église, et il y épouse une fille belle comme le jour.

— Merci, lavandières. Pour vous payer ce que vous m’avez dit, je veux vous aider à laver. »

Alors les lavandières lui donnèrent un torchon noir comme la suie. Mais, en un moment, Peau d’Âne le rendit aussi blanc que la plus belle serviette.

En quittant les lavandières, Peau-d’Âne s’en alla sur la porte de l’église, et trouva le roi de France qui sortait.

— « Roi de France, te souviens-tu du temps où mon père travaillait dans son champ, près d’un noyer, et où tu lui disais : « Homme, si tu ne me donnes pas une de tes filles en mariage, je te mange. »

Le roi de France ne répondit pas, et toujours Peau-d’Âne répétait :

— « Roi de France, te souviens-tu du temps où mon père travaillait dans son champ, près d’un noyer, et où tu lui disais : « Homme, si tu ne me donnes pas une de tes filles en mariage, je te mange. »

Alors, le curé s’approcha.

— « Roi de France, je te commande, par le salut de ton âme, de me dire si tu n’as pas épousé une autre femme avant de te marier ici ?