Page:Bladé - Contes populaires de la Gascogne, t. 1, 1886.djvu/349

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
285
AVENTURES PÉRILLEUSES


— « Pan ! pan ! pan !

— Que demandes-tu ?

— Ouvrez, ou j’enfonce la porte.

— La porte est en cœur de chêne, avec de bonnes serrures et des verrous solides. Tu ne l’enfonceras pas. Si tu veux entrer, arrache un cheveu de ta tête, et fais-le passer par la chatière. »

Le cadet des jumeaux arracha un crin de la crinière de son cheval, et le fit passer par la chatière. Aussitôt, la terre engloutit le cheval. Alors, le cavalier entra, avec son chien, par la porte ouverte, et tua toutes les méchantes gens qui étaient dans la maisonnette. Cela fait, il dépava la chambre basse, et délivra son frère et son cheval.

— « À présent, frère, il faut retourner à la ville. Quand nous y serons, je verrai si tu es un homme avisé. »

Quand ils arrivèrent à la ville, les gens furent fort étonnés de voir deux hommes, deux chevaux et deux chiens si parfaitement semblables. La femme de l’aîné ne savait comment reconnaître son mari.

— « Femme, dit le cadet, ne me reconnais-tu pas ?

— Femme, dit l’aîné, ne me reconnais-tu pas ?

— Cavaliers, vous vous ressemblez tellement