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XLVII
PRÉFACE


la hauteur du style, relèvent visiblement de l’épopée. Ce sont les Contes épiques, titre que j’ai longtemps repoussé, comme prétentieux, mais que j’accepte enfin, pour obéir à ceux dont je subis volontiers l’experte et amicale autorité.

Après ces textes de premier ordre, viennent d’autres Contes, mystiques pour la plupart, et dont le style, élevé, se retrouve très généralement dans les traditions superstitieuses. J’ai réuni le tout dans le tome II, intitulé Contes mystiques et Superstitions.

Enfin, l’uniformité du ton des Contes familiers et Récits m’a décidé à leur réserver le troisième et dernier tome. Ici, je le confesse, les lecteurs exclusivement curieux de contes de haut vol, n’auront guère contentement. Je les prie de se souvenir qu’un simple collecteur, tel que moi, est tenu de ne rien négliger de ce qui profite aux mythographes de profession, sauf à distinguer et classer, au seul point de vue de l’esthétique, les diamants de grand prix, les gemmes encore précieuses, et les pierreries plus communes.

Aux textes qui composent chacun de ces trois volumes, je comptais annexer des recherches tout à fait supérieures de mythographie comparée. Cela revient à dire que M. Reinhold Köhler, de Weimar, s’était chargé de cette tâche éminemment difficile, en réclamant le concours de M. Gaster, de Bucharest. Mais les gloses promises ne sont pas encore complètement rédigées, et mon éditeur est plus impatient que moi de