Page:Bladé - Contes populaires de la Gascogne, t. 1, 1886.djvu/62

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
XLVIII
PRÉFACE


publier ce recueil. Assurément, je pourrais, tout comme un autre, fournir, de seconde main, force gloses comparatives. Mais ce semblant de tricherie me répugne. Tout ou rien. C’est pourquoi j’imprime mes textes sans commentaires, en attendant que mes doctes collaborateurs leur consacrent, sans long retard, une étude spéciale et distincte. Le public savant ne perdra donc rien pour attendre ; et je compte qu’il me saura gré de ne point fournir, en apparence, ce que je suis hors d’état de donner réellement.



Certes, voilà une bien longue Préface. Mais je tenais fort à présenter, jusque dans ses moindres détails, mon appareil technique et critique.

Est-il besoin d’ajouter que cette méthode se trouve entachée de maints défauts, et que je les connais mieux que personne ? Je m’abstiendrai pourtant de les signaler ; car je tiens à ne point frustrer les censeurs résolus des voluptés de la découverte personnelle. Si je reste à jamais l’obligé de la critique loyale et féconde, il y a beau temps que l’autre a perdu sur moi tout pouvoir. C’est pourquoi je laisserai dire les gens nés pour tout défaire, et pour ne rien faire. Supposé, par impossible, qu’ils m’accordent leur clémence, je n’en serai pas autrement fier.