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LE BON DIEU, LA VIERGE, LES SAINTS

— Mes amis, vous ne savez ce que vous dites.

— Hôtesse, laissez-nous faire. Vous allez voir. »

Aussitôt, l’un des trois ouvriers enroula la corde du puits à sa ceinture, et ses deux camarades le descendirent au fond. Cinq minutes après, il remontait avec la tête de saint Caprais.

Alors, le peuple assemblé se mit à battre des mains et à crier :

— « Au miracle ! Au miracle ! »

Le même jour, l’évêque d’Agen vint chercher en procession la tête de Caprais, et la porta dans l’église bâtie en l’honneur de ce saint[1].

Sous cette église, il y a la mer. Des mariniers agenais se sont trouvés passer par là, un soir de dimanche, à l’heure des vêpres. Ils ont entendu la musique de l’orgue, et reconnu les voix des enfants de chœur et des chantres.

  1. Raconté par ma belle-mère, Madame Lacroix, née Pinèdre. Cette légende est encore fort populaire à Agen. L’ancienne collégiale de Saint-Caprais remplace maintenant, à Agen, la vieille cathédrale détruite, et placée sous l’invocation de saint Étienne.