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SUPERSTITIONS
XI
l’innocent
l y avait, une fois, une veuve qui avait un
fils innocent. Cette veuve demeurait avec
les parents de son mari ; mais ils la méprisaient,
elle et l’enfant.
— « Quelle charge pour nous que ces deux créatures ! Nuit et jour, la mère est à soigner cet imbécile d’enfant. Et dire qu’il nous les faudra nourrir à rien faire jusqu’à la mort. Si le Bon Dieu était juste, nous serions vite débarrassés de ces sangsues. »
La veuve ne répondait rien, et continuait à soigner son fils. Mais le chagrin la rongeait, si bien qu’un jour, on l’emporta, les pieds en avant, jusqu’au cimetière.
— « Allons, la mère est partie. Quand viendra le tour de l’enfant ? »
Mais le pauvre innocent n’avait pas l’air de