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CONTES MYSTIQUES

Mais le père se méfiait. Un soir, il fit semblant de s’aller coucher, et se cacha dans la chambre des sept enfants. À la pointe de l’aube, leur mère entra pour les peigner, en pleurant, avec un beau peigne d’or.

Alors, l’homme n’y put plus tenir.

— « Ma pauvre femme, viens, viens. »

Mais la Fée partit comme un éclair. Ni son mari, ni ses sept enfants, ne la revirent jamais, jamais [1].

  1. Dicté par Pauline Lacaze, de Panassac (Gers). Pendant mon enfance, ma tante, feu Madame Tessier, née Liaubon, de Gontaud (Lot-et-Garonne), m’a fait un récit à peu près semblable. Cf. Cordier, Légendes des Hautes-Pyrénées, 55-60, Les Fées.