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Page:Bladé - Contes populaires de la Gascogne, t. 2, 1886.djvu/259

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SORCIERS, SABBAT, SORTILÈGES

passera près de vous, et quand elle étendra le bras, pour faire sa mauvaise œuvre, dites en vous-même :

— « Que le Diable te souffle au cul[1]. »

Aussitôt, la sorcière pâtira cent fois plus que vous n’auriez pâti, et vous n’aurez plus rien à craindre d’elle. Pareille chose arrivera, quand vous la verrez venir de loin, si vous dites, toujours en vous-même :

— « Je te doute,
Je te redoute.
Pet sans feuille,
Monte en-haut la cheminée[2]. »

Maintenant, vous êtes averti, et vous savez ce qu’il faut faire.

Il y a quelque chose de bien plus rare, mais aussi de bien pire que le mal donné par les sorcières. C’est la Messe de saint Sécaire. L’homme à l’intention de qui on la fait dire sèche peu à peu, sans qu’on sache pourquoi ni comment, et sans que les médecins y voient goutte.


  1. En gascon : Que lou Diable te bouhe au cu.
  2. En gascon :

    Te douti,
    Te redouti.
    Pet sense hoèillo,
    Mounto cap-sus la chaminèio.