Aller au contenu

Page:Bladé - Contes populaires de la Gascogne, t. 2, 1886.djvu/258

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

VII

la messe de saint sécaire



Il y a des gens qui n’osent pas attaquer hardiment leurs ennemis, et qui n’osent pas non plus les empoisonner, par crainte de la justice. Celui qui tue mérite la mort, et le bourreau lui coupe la tête.

Que font alors certains vauriens ? Ils s’en vont trouver des sorcières, pour faire donner du mal à leurs ennemis. Autrefois, les sorcières étaient brûlées vives, par ordre des juges. Maintenant, ces gueuses peuvent tout faire, sans que les gens en place s’en mêlent. Par bonheur, plus d’une de ces carognes a été mise au four, sans que la justice en ait jamais rien su, ni fait ouïr des témoins, qui se seraient mal trouvés d’avoir parlé.

Il y a aussi d’autres moyens de se garder contre cette vermine, sans qu’on soit en droit de vous châtier. Si vous savez qu’une sorcière veut vous donner du mal, surveillez-la bien. Quand elle