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Fées, ogres, nains

au garçon qui m’a rapporté les trois pommes d’orange.

— Ma fille, tu l’épouseras demain. »

Aussitôt, l’anneau d’or ne serra plus, et la fille du roi se tint tranquille.

La noce se fit le lendemain, et les mariés vécurent longtemps heureux[1].

  1. Dicté par une jeune fille pourvue de l’instruction primaire, mademoiselle Marie Sant, de Sarrant (Gers), et par Pauline Lacaze, de Panassac (Gers). Toutes deux s’accordent à gratifier le garçon d’un fouet, d’un sifflet d’argent, et d’un anneau d’or. Dans le seul récit de Pauline Lacaze, le fouet sert à chasser les mouches, dont il n’est point parlé dans le récit de mademoiselle Sant. Celle-ci déclare que le fouet et le sifflet d’argent servaient exclusivement à garder et rappeler les trois cents lièvres. Au moment de la dictée, mademoiselle Sant était âgée de vingt-trois ans.