Bourtoumieu, et le beau seigneur, galopaient à travers le bois. Il pleuvait à grand déluge. L’orage grondait à rendre sourd. Il ventait à décorner les taureaux. La grêle tombait, épaisse et grosse comme le poing.
— « Ho ! Bourtoumieu, fouette, fouette,
Fouette, fouette ma bourriquette[1].
— Oui, demoiselle.
— « Ho I Bourtoumieu, fouette, fouette,
Fouette, fouette ma bourriquette.
Bourtoumieu, quel beau temps !
— Oui, demoiselle.
— « Ho I Bourtoumieu, fouette, fouette,
Fouette, fouette ma bourriquette.
Bourtoumieu, vois-tu ces lumières dans le bois ?
— Oui, demoiselle. Ce sont les loups qui nous poursuivent. Leurs yeux brillent dans la nuit noire.
— « Ho I Bourtoumieu, fouette, fouette,
Fouette, fouette ma bourriquette.
Non, Bourtoumieu. C’est le beau seigneur
- ↑ Ces deux lignes, qui reviennent, riment aussi en gascon :
Ho ! Bourtoumiou, hoeto, hoeto
Hoeto, hoeto ma bourriqueto.