— « Ho ! Demoiselle, levez-vous. Il est temps de vous marier.
— Beau seigneur, quel temps fait-il ?
— Demoiselle, il pleut à grand déluge. L’orage gronde à rendre sourd. Il vente à décorner les taureaux.
— Beau seigneur, file ton chemin. Je ne me marie pas encore. »
Un an plus tard, à minuit, le beau seigneur frappait encore à la porte du château.
— « Ho ! Demoiselle, levez-vous. Il est temps de nous marier.
— Beau seigneur, quel temps fait-il ?
— Demoiselle, il pleut à grand déluge. L’orage gronde à rendre sourd. Il vente à décorner les taureaux. La grêle tombe, épaisse, et grosse comme le poing.
— Beau seigneur, c’est la nuit des Quatre-Temps. Vite, il faut nous marier. — Ho ! Bourtoumieu, debout. Selle et bride ta jument blanche.
Ho ! Bourtoumieu, selle, selle,
Selle, selle ma bourriquette[1]. »
Une heure après, la vieille, vêtue en mariée,
- ↑ En gascon, ces deux lignes riment par assonance :
Ho ! Bourtoumiou, sèro, sèro,
Sèro, sèro ma bourriqueto.