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CONTES FAMILIERS

Mais Grain-de-Millet n’était pas mort. Il arrivait au seuil de la métairie de Lacouture.

— « Bonjour, père. Bonjour, mère. Maintenant, quittons le pays. Nous avons de quoi faire travailler les autres pour nous. Allons, comme les nobles, vivre heureux et riches dans un château[1]. »

  1. Dicté par feu Cazaux, de Lectoure. Auparavant, ce conte m’avait été récité, d’une façon identique pour le fond, par ma grand’mére paternelle, Marie de Lacaze, de Sainte-Radegonde (Gers), par M. de Boubée-Lacouture, mort juge au tribunal de Lectoure, et par un cultivateur, Blaise Sans, au Bourdieu, commune de Lectoure. Une de mes parentes, morte à Marsolan (Gers), Marthe Le Blant, née Duvergé, localisait l’action dans la commune de sa résidence, supprimant la vente de Grain-de-Millet à l’évêque de Lectoure, et faisant voler les bestiaux à Marsolan, et dans les communes limitrophes. Le conte, ainsi réduit, est encore populaire au Pergain-Taillac (Gers), où il m’a été récité, notamment, par deux jeunes gens, Joseph Lafitte et Hippolyte Néchut, qui tous localisent l’action dans leur commune.