Le Loup partit donc, et revint au lever du soleil. Mais le Chat, la Poulette, et la Petite Oie, s’étaient cachés hors de l’étable, et guettaient.
— « Pan ! pan ! »
Personne ne répondit.
— « Canailles ! Ils sont partis sans moi pour la foire de Saint-Clar. Patience ! Je reviendrai cette nuit. »
Le Loup n’avait pas tourné les talons, que le Chat, la Poulette, et la Petite Oie, travaillaient à garnir la porte de l’étable des lames de couteau, des pointes de fer, et des culs de bouteilles, achetés à la foire de Fleurance.
À minuit, le Loup revint.
— « Pan ! pan !
— Qui est là ?
— Ami. Vite, ouvre-moi la porte, Chat. »
Mais le Chat avait reconnu le Loup à la voix.
— « Non, Loup. Je ne t’ouvrirai pas la porte. Tu me mangerais.
— Chat, tu es un rien-qui-vaille. Hier, tu m’avais promis que nous irions tous quatre ensemble à la foire de Saint-Clar, moi, toi, la Poulette, et la Petite Oie, vous ne m’avez pas attendu.
— Loup, nous étions pressés.
— Chat, ouvre-moi vite la porte. Tu ne veux pas ? Une, deux, trois. »
Alors, le Loup s’élança contre la porte, pour la