— Entre, Loup. Veux-tu manger des armotes ? En voici deux grands chaudrons. Mange. Elles sont refroidies à point. »
Sans se méfier de rien, le Loup sauta dans l’un des grands chaudrons pleins d’armotes bouillantes.
— « Aie ! aie ! aie ! »
Que firent alors la Petite Oie et son ami le Poulet ? Ils renversèrent l’autre grand chaudron sur celui où avait sauté le Loup, et partirent, laissant ainsi la male bête cuire à l’étouffée.
À minuit, il pleuvait à déluge. La Petite Oie et son ami le Poulet ne savaient où s’abriter. Ils frappèrent à la porte de Porc Pingou[1].
— « Pan ! pan !
— Qui est là ?
— Ami. Ouvre, Porc Pingou.
— Passez votre chemin. Je n’ouvre pas.
— Écoute, Porc Pingou, gare à ta porte.
Tant je tournerai[2],
Tant je tournoierai,
Je foutrai un coup de cul, et je te l’abattrai.
— Passez votre chemin. Je n’ouvre pas.