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Page:Bladé - Contes populaires de la Gascogne, t. 3, 1886.djvu/253

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Randonnées, Attrapes, Etc.

— Je pleure parce que la Rate est morte.

— Rat, Puisque la rate est morte, je peux bien porter.

— Qu’as-tu, Rat ? dit la fenêtre.

— Je pleure parce que la Rate est morte.

— Rat, puisque la Rate est morte, je peux bien fenêtrer.

— Qu’as-tu, Rat ? dit le chat.

— Je pleure parce que la rate est morte.

— Rat, puisque la Rate est morte, je peux bien miauler. »

Quand le chat miaula, la Rate, qui n’était pas morte, sauta hors du chaudron.

— « Si la Rate n’est pas morte, je ne puis plus miauler, dit le chat.

— Ni moi fenêtrer, dit la fenêtre.

— Ni moi porter, dit la porte.

— Ni moi banquer, dit le banc.

— Ni moi marmiter, dit la marmite.

— Ni moi crémaillèrer, dit la crémaillère.

— Ni moi quenouiller, dit la quenouille. »

Le Rat et la Rate mangèrent la bouillie de bon appétit[1].

  1. Dicté par Catherine Sustrac, de Sainte-Eulalie, commune de Cauzac (Lot-et-Garonne).