j’ai appris que vous aviez donné un beau cheval à mon métayer, qui vous avait fait présent d’une citrouille. Je vous amène une autre bête, pour remplacer celle que vous n’avez plus.
— Merci, mon ami. Et où est cette bête ?
— Mon prince, je l’ai laissée là-bas, à l’écurie.
— Eh bien, mon ami, je veux aller la voir. Passe devant. Moi et Roquelaure, nous te rattrapons dans cinq minutes. »
M. de Cachopouil descendit donc à l’écurie. Alors, Henri IV dit :
— « Roquelaure, ce Cachopouil m’a l’air d’un bien brave homme. Je crois qu’il m’a amené son cheval de bon cœur. Que pourrais-je bien lui donner ?
— Mon prince, mettez-le à l’épreuve. S’il ne vous a pas donné un œuf pour avoir un bœuf, donnez-lui sept métairies, avec un grand pouvoir dans tout le pays.
— Roquelaure, tu as raison. »
Henri IV et Roquelaure descendirent à l’écurie.
— « Mon prince, dit M. de Cachopouil, voici le cheval.
— Mon ami, je n’en ai jamais vu aucun d’aussi beau. Que demandes-tu pour ta récompense ?
— Mon prince, je vous demande, pour le moins, de me faire marquis, et de me donner un baril plein de doubles louis d’or.