— Bonjour, Monsieur l’avocat. Je vous apporte… Je vous apporte… Vous allez voir ça. »
Le meunier tira son couteau, et coupa la ficelle qui retenait le couvercle.
— « Monsieur l’avocat, je vous apporte… je vous apporte… »
Le meunier cherchait les deux superbes anguilles, à travers l’herbe du panier.
— « Monsieur l’avocat, je vous apporte… je vous apporte… »
Le meunier cherchait toujours les deux superbes anguilles à travers l’herbe du panier.
— « Monsieur l’avocat, je vous apporte… je vous apporte… Je ne vous apporte rien. »
XIII. — Voici comment s’y prenait le même avocat, pour duper les paysans qui venaient le consulter.
— « Bonjour, Monsieur l’avocat, disait un pauvre paysan, je viens pour vous demander un avis.
— Mon ami, ne parle pas. Si tu parles, c’est quarante sous.
— Mais…
— Tu as parlé. Crache-moi quarante sous. Et maintenant, mon ami, conte-moi ton affaire. »
Jusqu’au bout, l’avocat écoutait, sans souffler mot.
— « Mon ami, je vois ce que c’est. Tu veux une