que tu serais là-haut, tu me jetterais, pour ma peine, une paire de poules grasses.
— Tiens, Marchand de peignes de bois, voici tes deux poules grasses. Mais tu ne les mérites guère. J’ai le cul tout ensanglanté.
— Merci, Compère Renard. Et maintenant, je te souhaite bien le bonjour. Redescends de là comme tu pourras. Moi, j’ai des affaires pressées à la foire de Mirande. »
Le Marchand de peignes de bois repartit. En traversant une forêt, il trouva le Loup, qui tâchait de fendre un gros tronc de chêne.
— « Bonjour, Marchand de peignes de bois.
— Bonjour, Loup. Que fais-tu là ?
— Marchand de peignes de bois, je voudrais fendre ce gros tronc de chêne ; mais je ne puis pas. Dis-moi, toi qui es si adroit, ne pourrais-tu pas m’aider ?
— Avec plaisir, Loup. »
Le Marchand de peignes de bois prit une hache sur sa petite charrette. Du premier coup, il fendit à moitié le gros tronc de chêne.
— « Et maintenant, Loup, mets ta patte dans la fente, pour la maintenir ouverte. »
Le Loup obéit. Alors, le Marchand de peignes de bois retira sa hache, et le Loup se trouva pris par la patte.