que M. Duval avait bien réellement donné aux commissaires de police l’ordre de cerner le rassemblement[1] ; qu’aucune sommation légale n’avait été faite[2] ; qu’un seul militaire du 35e était entré à l’hôpital quatre jours après les évènements du 12, et pour inflammation, suite d’un coup de pied[3] ; que le lieu du rassemblement n’offrait pas de pierres qu’on pût jeter aux soldats ; que, parmi les blessures faites aux citoyens, quatorze avaient été reçues
- Votre dévoué compatriote,
- ↑ « M. le préfet nous ordonna de nous rendre à la caserne ; de prendre, mon collègue et moi, une compagnie chacun, de cerner et d’arrêter les perturbateurs. »
(Extrait du rapport du 12 au 13 mars 1832, du commissaire de police Jourdan.)
« M. le préfet nous dit d’aller prendre la troupe de ligne. Mon collègue et moi, nous sommes allés à la caserne de Bonne, nous avons demandé une compagnie chacun, puis nous nous sommes séparés ; mon collègue a passé par le quai d’Orléans et moi par la Grande-Rue pour cerner l’attroupement. »
(Extrait du rapport du 12 au 13 mars 1832, du commissaire de police Vidal.) - ↑ « Les voltigeurs, guidés par je ne sais quel sentiment, et aussi
prompts que l’éclair, croisent la baïonnette et refoulent l’attroupement, qui cherchait sans doute à se frayer un passage, et cela
sans commandement, de leur propre mouvement, sans attendre les sommations, et malgré mes représentations et mes cris de relever leurs armes. »
(Rapport du commissaire de police Jourdan.)
- ↑ Hôpital général de Grenoble. (Salle militaire.) Rapport de MM. Fournier et C. Silvy.
dans la nuit du 12 de ce mois ; je puis attester sur l’honneur qu’aucun avis, qu’aucun ordre ne m’a été donné pour faire agir les troupes, et que, par conséquent, je n’ai pu rien prévoir, ni rien prévenir. L’autorité n’a-t-elle pas eu confiance en moi ? Je l’ignore. Maintenant, que mes compatriotes me jugent.