Page:Blanc - Histoire de dix ans, tome 3.djvu/242

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de M. Récamier consistait dans les affusions d’eau froide. Le médecin en chef de l’hôpital temporaire des Greniers d’abondance, M. Rostan, faisait plonger le malade dans un bain à 52 degré Réaumur ; au sortir du bain, une saignée au bras était pratiquée, et des sangsues étaient appliquées sur la région épigastrique ; M. Rostan prescrivait en même temps une infusion aromatique de mélisse, de menthe ou de camomille. Le président de la commission envoyée en Pologne, M. Londe, consultait les inspirations de l’organisme et pratiquait la médecine du symptôme ; M. Gerdy employait, dans la période algide, trois vésicatoires le long de la colonne vertébrale, au cou, au dos et aux lombes ; des synapismes à l’épigastre et aux membres ; l’eau de Seltz. Dans la période de réaction, il eut recours aux saignées, mais rarement. MM.Touzet et Coster proposaient la méthode de l’oxigénation du sang. M. Andral administrait à ses malades une potion d’acétate, composée d’ammoniaque, de sulfate de quinine, d’éther sulfurique et de camphre, et faisait opérer des frictions sur les membres avec la teinture de cantharides. Le traitement anti-phlogistique avait été adopté par M. Bouillaud, qui, comme moyen auxiliaire, employait les excitants de la peau et les opiacés. M. Gendrin faisait usage de l’opium à forte dose. Application de ventouses scarifiées à l’épigastre, extraction de 2 ou 3 onces de sang, plus ou moins, suivant l’âge, la force du malade et l’état du pouls, frictions avec de la flanelle, décoctions de têtes de pavots, fumigations, tels étaient les éléments du