Page:Blanc - Histoire de dix ans, tome 3.djvu/273

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raient été désignés par le sort, et à tour de rôle, pour former la première chambre des états-généraux, et le privilège d’y siéger de droit aurait été conféré aux maréchaux de France, aux cardinaux, aux archevêques, aux présidents des cours de cassation et des comptes, aux titulaires des grandes charges de la couronne, réduites à quatre. Pour la composition des assemblées provinciales, on adoptait le principe de l’élection à divers degrés. Un gouverneur choisi par le roi, et ayant sous ses ordres l’intendant général et le commandant des troupes, aurait présidé l’assemblée provinciale, et l’aurait maintenue, au besoin, dans le cercle de ses attributions. Ce n’étaient là que des données générales, il est vrai. Une fois en France, la duchesse de Berri devait confier à des personnages éminents le soin de coordonner les diverses parties de la constitution nouvelle. Mais, aux yeux des conseillers de Marie-Caroline, le point essentiel était d’arriver, sans trop affaiblir le lien commun, à la décentralisation.

Il fut en même temps proposé et à peu près décidé que la garde royale serait rétablie ; que les deux régiments suisses seraient supprimés et remplacés par deux nouveaux régiments d’infanterie ; que le génie et la marine seraient admis à participer aux avantages de la garde ; qu’on réduirait à une seule les quatre compagnies des gardes-du-corps, et qu’on formerait, pour le service intérieur du palais, un bataillon de gardes-du-corps à pied, lequel serait recruté parmi les caporaux et sous-officiers de l’infanterie de la garde. Des réformes devaient être introduites dans la maison du roi. il fut établi en