Page:Blanc - Histoire de dix ans, tome 3.djvu/448

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M. d’Argout et M. Thiers. Mais l’habileté de ce dernier et sa faconde persuasive échouèrent devant la volonté du maréchal, que défendait contre de semblables attaques l’élévation de ses sentiments.

Le conseil s’étant rassemblé le lendemain, les ministres ne purent se résoudre ni à recevoir la démission du maréchal Gérard, ni à se mettre au-dessus des injonctions de la diplomatie. Il fut décidé en conséquence qu’on ne changerait rien aux arrangements diplomatiques, et que le maréchal Gérard obéirait à la loi des circonstances, sauf à être plus tard desavoué. Maître de ses résolutions, le maréchal regagna son quartier-général.

Le 22 octobre, par une convention conclue à Londres entre le prince de Talleyrand et lord Palmerston, on arrêta : « Que les deux Puissances, — la France et l’Angleterre, — procéderaient à l’exécution du traité du 15 novembre, conformément à leurs engagements que l’évacuation territoriale formerait un commencement d’exécution ; que les gouvernements de Belgique et de Hollande seraient requis d’opérer réciproquement cette évacuation pour le 12 novembre ; que la force serait employée contre celui de ces gouvernements qui n’aurait pas donné son consentement pour le 2 novembre ; que notamment, en cas de refus de la Hollande, l’embargo serait mis sur les vaisseaux hollandais, et que, le 15 novembre, une armée française entrerait en Belgique pour faire le siège de la citadelle d’Anvers. »

Le roi de Hollande, comme on s’y attendait, ne répondit que par un refus à la sommation des