aux enfants des principes de religion et de morale, la lecture, l’écriture, les éléments de la langue française et du calcul, le système légal des poids et mesures ; que, dans les secondes on enseignerait les éléments de la géométrie, le dessin linéaire, l’arpentage, des principes de science physique et d’histoire naturelle, le chant, des éléments d’histoire et de géographie ; que tout individu âgé de dix-huit ans pourrait ouvrir une école primaire, sans autres conditions qu’un certificat de moralité et de capacité délivré par le maire, sur l’attestation de trois conseillers municipaux ; qu’indépendamment des écoles privées toute commune serait tenue d’entretenir une école publique ; que l’école primaire publique serait placée sous la surveillance d’un comité local et d’un comité d’arrondissement ; qu’on n’y admettrait gratuitement que les enfants désignés par les conseils municipaux comme incapables de payer la rétribution ; que l’instituteur aurait pour minimum d’appointements : dans les écoles élémentaires deux cents francs par an, et dans les écoles supérieures quatre cents, plus une rétribution mensuelle déterminée par le conseil municipal ; qu’il serait établi, en faveur des instituteurs primaires communaux, une caisse d’épargne formée par une retenue annuelle du vingtième de leur traitement.
Ce projet fut accueilli avec acclamation. Il trahissait pourtant une extrême pauvreté de vues.
L’éducation ne saurait être nationale qu’à la condition d’être une dette de la part de l’État, un devoir de la part du citoyen. Il faut donc qu’elle