fait partie de l’association des carbonari. Le rapprochement fut fait par tous les spectateurs ; et M. Pagès (de l’Arriège) en accabla les ministres, M. Guizot surtout. Et M. Guizot ne sut répondre que par l’apologie des intentions et des vues qui animaient la Société aide-toi, alors qu’il en était membre. Pitoyable pétition de principes, banalité indigne d’un esprit sérieux ! Il le sentait bien lui-même sans doute ; car, humilié dans son orgueil, il fit effort pour se relever par l’excès de la passion. Pâle, la tête haute, le corps frémissant, le bras étendu, on le vit jeter au parti républicain l’insulte pour défi. Prompt à se dédommager par l’insolence de l’attaque de son impuissance à se défendre, il fut superbe de forfanterie et de dédain. « L’homme s’agite, et Dieu le mène, » dit-il en rappelant un mot de Bossuet ; et, selon lui, c’était dans les voies où marchaient les ministres, que Dieu menait la France.
Plusieurs orateurs prirent la parole dans la discussion générale ceux-ci, comme MM. Kératry, Fulchiron, Viennet, Hervé, pour appuyer le projet de loi ceux-là pour le combattre, comme MM. Portalis, Salverte, Garnier-Pagès, Bignon, de Sade, Mérilhou. Un amendement, présenté par M. Bérenger, servit à préciser les débats.
M. Bérenger aurait voulu que le droit d’association fut reconnu en principe, et que l’exercice en fut réglé par l’autorité. Il demandait donc que les associations pussent se former sans autorisation préalable et en se bornant à déclarer à l’autorité les formes de leur constitution et leur but ; mais le