dissement, qui n’est qu’une agrégation de cantons séparés l’un de l’autre par la diversité des intérêts et des besoins ? Le canton est une circonscription réelle, indiquée par la nature même des choses. L’arrondissement est une circonscription arbitraire, factice, qui n’existe que sur le papier. Si les fonctions des sous-préfets étaient assimilées à celle des préfets, on concevrait qu’on plaçât un conseil auprès de ceux-là comme on en place un auprès de ceux-ci. Mais les sous-préfets ne sont bons tout au plus qu’à instruire les affaires ; ils ne décident rien, ils ne font que préparer les décisions : ce sont des instruments administratifs, non des autorités, Et, dès-lors, quel rôle assigner vis-à-vis d’eux à un conseil d’arrondissement ? Aussi l’inutilité de ces conseils est-elle manifestement prouvée par l’inanité de leurs fonctions. A part la répartition de l’impôt entre les communes, opération dont la nécessité diminue de jour en jour par les corrections apportées aux inégalités primitives, et qui, d’ailleurs, serait tout aussi bien faite par des conseils cantonnaux, à part cette répartition, de quelle utilité sont les conseils d’arrondissement ? Ils donnent des avis, ils émettent des vœux, sorte d’attribution puérile et qui ne sert qu’à compromettre la majesté du principe électif ! Que des conseils cantonnaux fussent institués, et l’on ne tarderait pas à en comprendre l’importance. Au conseil cantonnai, par exemple, toutes les communes seraient directement représentées et l’on pourrait en conséquence lui confier le soin de régler les différends qui quelquefois les divisent, surtout en ce qui concerne les chemins vi-
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