Page:Blanc de Saint-Bonnet - La douleur, Maison de la bonne presse, 1911.djvu/189

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sibles. Et même une douleur proportionnée à nos forces et à nos grâces, mesurée avec indulgence, peut encore nous causer tant d’alarmes, qu’on frémit en songeant à ce que Dieu, dans sa munificence, pourrait demander à notre âme.

Nous tous qui perdons si aisément la paix, et qui ne saurions aller jusqu’au haut des desseins bienfaisants de Dieu, sachons du moins nous abriter, en pleine humilité, dans la pitié qu’il a pour de faibles enfants..... Faisons-le, cependant, sans perdre de vue cette fermeté paternelle d’un Dieu pris de la soif de posséder ses créatures dans leur sublimité : Dieu cruel à force d’aimer. Dieu à la fois jaloux de sa gloire et brûlant de nous y plonger.....

Au cœur du Sauveur est l’abîme d’expiation et au cœur de la Mère, l’abîme de compassion, où ne peut cesser de puiser l’humanité imparfaite et débile.....


Revenons sur ces quelques pas hasardés dans la vie intérieure, c’est-à-dire dans la vie positive : ou bientôt nous serions semblable à celui qui, du