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Page:Blandy - La Teppe aux merles.djvu/18

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gronder aussi. Vous êtes venue ce matin à notre porte pour y laisser le joli cadeau d’un panier de pêches…

— C’était pour Jacques, répondit en souriant Mme Franchet, de la part de mes deux enfants. Philibert et Reine voulaient lui faire goûter de nos fruits. »

Après que Jacques eut remercié Mme Franchet en lui apprenant qu’il avait déjà dévoré sept pêches et qu’elles étaient « fameusement bonnes », Mme Hoisel reprit ainsi :

« Mais vous étiez déjà loin lorsqu’on m’a monté le panier ; vous nous avez privés du plaisir de vous remercier. »

Pendant que Mme Tailland se réjouissait de sentir sa dignité sauve, après les démonstrations amicales faites à sa belle-sœur par Mme Hoisel, Eugène parut à la porte du fond et dit d’un ton maussade et traînard :

« Maman, qu’est-ce que tu me veux ? Si tu me déranges à chaque instant, ce n’est pas la peine d’être en vacances. »

À côté de Jacques Hoisel, de physionomie intelligente et fine, Eugène Tailland ressemblait à un bloc de pierre non dégrossi auprès d’une statuette délicate. Déjà envahi par l’embonpoint paternel, son corps massif avait acquis