Aller au contenu

Page:Blandy - La Teppe aux merles.djvu/26

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


II


« Vous partez tôt aujourd’hui, ce qui prouve que vous avez vile vendu vos denrées et fait une bonne foire », dit la maîtresse de l’auberge où étaient remisés la jardinière et le cheval de Madeleine Franchet, lorsque celle-ci se présenta vers cinq heures pour payer son petit compte. Pendant ce temps, Philibert allait chercher le cheval à son rang de file parmi les nombreuses bêtes de trait ou de selle arrivées le matin à Tournus, et qui allaient être successivement sellées ou attelées à un des véhicules confusément placés dans la grande cour, brancards à terre.

D’habitude Mme Franchet ne permettait pas à son fils d’aller chercher Noiraud à l’écurie de l’auberge ; dans ces réunions de chevaux inconnus, il pouvait s’en trouver de vicieux,