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Page:Blandy - La Teppe aux merles.djvu/27

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et un coup de pied est si vite lancé ! Il fallait que la mère eût pris confiance dans le savoir-faire de son fils, ou bien que sa prévoyance fût engourdie par le mal de tête qui l’avait empêchée de diner, car elle n’objecta rien à celle proposition de Philibert :

« C’est moi qui vais atteler Noiraud, n’est-ce pas ? »

Après avoir payé l’aubergiste, elle s’assit sur le banc de pierre de la cour, et resta là, le menton posé dans sa main, sans penser à reprendre l’inexpérience de son fils qui se piquait aux ardillons du harnachement.

Philibert n’était pas maladroit cependant : mais c’était la première fois qu’il attelait Noiraud et comme il avait souvent observé cette opération, il corrigeait ses erreurs l’une après l’autre. Peut-être même en serait-il venu à bout sans tant de peine si sa tête n’avait été occupée à autre chose qu’à ce qu’il faisait.

Est-ce qu’on allait quitter Tournus sans aller faire une petite visite à l’oncle Pétrus et aux deux gentilles cousines ? Si Philibert avait eu le choix en arrivant en ville, c’est chez l’oncle Pétrus qu’on serait allé diner, et non pas chez l’oncle Tailland où l’on n’était pas à l’aise. Quelle différence entre ce gros Eugène, si