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Page:Blandy - Le Petit Roi.djvu/187

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papillon ; et cet autre papier qui sert de linge et qui résiste au lavage, car il se prête aux cassures molles de la toile et du coton.

Il lui fit goûter ensuite un régal exotique : c’était du riz mondé et praliné qu’il avait apporté dans des sacs en papier larges comme des sacs à plomb et hauts d’un mètre environ. Arkadi trouva excellents ces grains menus, à demi brunis par la torréfaction.

« Et ce Stéphane qui ne bouge pas ! Il est gourmand, je vais le chercher, dit Arkadi.

— C’est inutile, cria son cousin en se remuant dans son lit. Je vous entends à merveille ; mais s’il y a des paravents, c’est pour que chacun soit libre chez soi, n’est-ce pas ? »

Arkadi secoua ses oreilles et continua l’inventaire des richesses de Tada-Yoci.

Un quart d’heure après, Jérôme entra portant les déjeuners, et Stéphane lui enjoignit de rester chez lui pour l’aider à s’habiller. Jérôme devait avoir une consigne, car c’était un brave homme dont la figure respirait la douceur et le respect, et il n’eût pas sans doute répondu à Stéphane comme il le fit sans un ordre exprès :

« J’ai apporté à monsieur son déjeuner et son eau chaude ; ses habits sont là bien brossés ; son linge déplié sur cette chaise : mon service près de lui est terminé. »

Stéphane rejeta ses couvertures : « Restez, dit-il im-