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Page:Blandy - Le Petit Roi.djvu/188

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périeusement ; je n’ai pas coutume de m’habiller seul. Mes pantoufles ! »

Jérôme hésita, puis il obéit.

« Versez-moi de l’eau dans la cuvette. Vite ! »

Jérôme hésita de nouveau, puis obéit encore. Seulement, comme il était préoccupé de cette infraction aux ordres qu’il avait reçus d’autre part, il se trompa, et au lieu de verser de l’eau froide, il remplit la cuvette de l’eau chaude qu’il avait apportée dans la bouilloire.

Stéphane n’y fit pas plus d’attention ; il plongea sa tête dans la cuvette et la releva brusquement avec un cri de douleur ; il s’était, non pas brûlé, mais un peu échaudé. Saisir l’éponge imbibée d’eau chaude, la lancer à la tête de Jérôme avec une imprécation de colère, ce fut tout un pour Stéphane. Jérôme ne sourcilla pas, mais il quitta la chambre pendant que Stéphane criait toujours contre lui.

« Ne fais pas attention, disait pendant ce temps Arkadi au Japonais, c’est le petit roi qui parle à son peuple.

Il lui parlait encore, à ce peuple absent, quand le comte Pavel se montra à l’entrée de la chambre de son fils.

« Vous n’êtes pas content, lui dit-il, du service de Jérôme ?

— Non certes, répondit Stéphane, c’est un maladroit et un…