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Page:Blandy - Le Petit Roi.djvu/226

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tre ma pauvre mère dans tous ses états si c’est vrai que je dois guérir vite. Ça la saisirait… Mais c’est le patron. Je pourrais perdre ma place si je n’étais pas rentré avant sept heures. Où sont mes habits ?

— Tenez-vous tranquille, mon enfant, lui dit le comte ; il vous est impossible de marcher. Je vais envoyer chez votre patron.

— Ah ! c’est vous qui êtes le bourgeois ? dit le blessé.

— Oui, c’est moi, dit le comte qui ne put s’empêcher de sourire.

— Vous m’avez écrasé… et puis vous me soignez chez vous… Vous êtes tout de même un brave homme… un autre m’aurait fourré à l’hôpital. Merci bien.

— Hélas ! mon enfant, c’est encore à moi à vous demander pardon ; mais faut-il envoyer tout de suite chez votre patron ?

— S’il vous plaît, monsieur, il ne plaisante pas avec le règlement, et s’il me rayait du livre d’apprentissage, ça ne serait pas pour me faire rire, ni personne à la maison. »

Sur les indications du blessé, M. Carlstone reçut la mission d’aller rue des Trois-Bornes dire à la taillerie de diamants par quel accident Prosper Bouchut était empêché de rentrer. Il devait en même temps annoncer pour le lendemain au directeur la visite d’excuses du comte Alénitsine.

Le blessé devint plus calme quand il vit qu’on se dis-