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Page:Blandy - Le Petit Roi.djvu/256

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le plaisir de leur excursion. Ne serait-il pas temps au retour pour Arkadi d’entrer à l’école ? Ne profiterait-il pas autant que Stéphane des bénéfices de ce voyage ? Mais je suis peut-être indiscrète, monsieur, pardonnez-moi.

— Arkadi, je serais enchanté de t’emmener avec nous, dit le comte, mais ceci est subordonné à une question importante. Il s’agit pour toi de ne pas perdre ton temps. Me promets-tu de travailler au moins quelques heures par jour à l’étude des traités spéciaux à la carrière que tu as en vue ?

— Oh ! oui, mon oncle.

— Mais il te faut de plus un répétiteur, et je n’aurai plus d’objection contre ton voyage si M. Carlstone, si expert dans ces sortes de connaissances spéciales, consent à nous accompagner.

— Moi ! monsieur le comte, parfaitement, » dit M. Carlstone avec aussi peu de souci que s’il se fût agi d’une promenade à Saint-Cloud.

Arkadi jubilait, et ses deux camarades aussi ; il les embrassait, il embrassait son oncle et M. Carlstone en remerciant celui-ci de son dévouement ; il baisait la main de Mlle Mertaud en l’appelant « son cher avocat » ; mais il dut arrêter son expansion au moment où saisissant à deux mains la tête de sa grand’mère pour lui faire cent caresses, il vit baignée de larmes la figure de la comtesse Alénitsine.