— Moi ! pas du tout, répondit la jeune fille après avoir étudié cet étrange document. Je n’ai pas la clé du groupement de ces caractères alphabétiques.
— Les combinaisons de l’alphabet sont innombrables, dit Julien ; mais avec de la patience on les découvre, et si vous voulez me confier ce papier…
— Ce n’est pas la peine, reprit Cécile. Mon oncle a eu foi dans ma perspicacité qu’il a stimulée de son mieux, mais il n’a pu se complaire à me poser des problèmes en laissant leur découverte au hasard d’une recherche ardue. Et justement, voyez ! Au coin retourné du papier, je lis en petits caractères : tome II, page 416. Ceci indique qu’il faut recourir au second volume de Chomel.
— Encore un rébus ! dit Julien qui, le premier, avait ouvert le volume et trouvé la page.
Cécile y jeta les yeux.
— Ah ! dit-elle, j’admire la façon dont mon oncle a combiné les éléments de ce jeu de cache-cache. On pouvait par hasard laisser tomber le portrait, trouver dans ses débris ce papier mystérieux ; n’ayant pas le Chomel, on n’aurait pas soupçonné la valeur de ce grimoire.
— Et vous le connaissez maintenant, Mademoiselle ? demanda Mme Trassey.
— Je sais toujours que je suis dans la voie, car je n’ai pas besoin d’obéir aux injonctions de ce rébus qui me dit en propres termes : « Regarde « sous le tiroir gauche du meuble hollandais » ; je sais ce que je trouverais là.