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La Matinée du Touriste
Bon-Vivant



i

LE RÉVEIL DE PARIS


Les Petites Ouvrières, se rendant à leur travail, reluquent le Monsieur à la recherche d’une bonne fortune. — Sourires et œillades. — Le suiveur de bonne volonté ne perdra rien pour attendre…


Huit heures vont bientôt sonner ; Paris s’éveille et c’est toute l’armée des travailleurs qui l’égaie et lui fait risette de si bon matin, qui passe dans ses rues comme une volée d’oiseaux.

Des faubourgs, des trains de la toute proche banlieue, du Métro, descendent les jolies ouvrières qu’un nœud de dentelle, un bout de ruban, rendent pimpantes et provocantes.

Elles vont, par groupes, en bandes, jacassant, fleurant bon la jeunesse… et l’amour.

Toutes roses, les yeux brillants, les joues colorées par l’air plus vif du matin, par la course hâtive qui les conduit à l’atelier, elles sont le point