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Maisons de Plaisir

qu’elles réussissent à faire accepter par la mondaine un rendez-vous avec leur client.

Elle réussit plus facilement, cela va sans dire, si la femme du monde est ruinée ou dans la gêne, ou dans un embarras momentané.

À côté de la mondaine qui accepte un rendez-vous qui lui apportera la grosse somme nécessaire pour équilibrer le budget destiné à sa toilette et qu’elle a dépassé, la bourgeoise ne dédaigne pas non plus, une fois par hasard, d’y venir chercher le superflu du nécessaire que lui octroie un mari ladre et grincheux. L’actrice, momentanément sans protecteur, y trouve aussi des ressources sérieuses.

Toutes ces femmes-là, évidemment, ne « conversent » pas pour le minimum.

L’une consent à se « déranger » pour vingt-cinq louis : l’autre pour cinquante, par exemple, et ne « marchera » pas à moins. Et, dans le cas où l’une ou l’autre de ces personnes aura été demandée par le monsieur, elle se montrera bien plus exigeante.

Par exemple, supposons que Mlle X…, la jolie actrice à la mode, ait « tapé » dans l’œil d’un monsieur quelconque, au portefeuille bien garni.

Le monsieur, soit qu’il soit client de la tenancière de premier ordre qui nous occupe en ce moment, soit qu’il la connaisse de nom, va la trouver et lui expose sa petite affaire et son désir de s’offrir la belle X..