Page:Blanquefort - Maisons de plaisir et distractions parisiennes, 1909.djvu/148

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
146
Maisons de Plaisir

naires sont les ouvrières obligées de se soumettre aux règlements administratifs de l’État d’abord, et puis à ceux de la « direction ». Adieu la belle liberté dont elles jouissaient avant d’entrer en maison. Avec leur personnalité propre, leurs

noms, eux-mêmes, subissent une transformation.

En effet, il est rare qu’une pensionnaire de maison conserve le prénom que lui avaient donné ses parents.

Une Marie deviendra « Manon », une Louise « Camélia », une Marcelle « Mignon » ou « Flozina », une Élisa « Mireille », une Julia « Carmen » ou « Violetta », une Pauline « Paméia ».

Qu’est-ce que cette maison d’aspect insolite ? Qu’est-ce que ce gros numéro, ces chiffres de soixante centimètres qui l’étiquettent avec autant