d’impudeur que la lanterne rouge phallique des lupanars de l’ancienne Rome ? Qu’est-ce que ces persiennes closes avec chaînes et cadenas, qui combinent les tristesses de la prison et les mystérieux appels du plaisir vilain ? Qu’est-ce que ce mélange de claustration et de provocation ?
— C’est le b…, répond le bon public qui s’habitue à tout et que la monstruosité d’une prostitution tolérée, d’une prostitution officielle, d’une prostitution d’État, pour ainsi dire, n’a pas l’air d’effaroucher outre mesure…
Toute femme, quelqu’avilie qu’elle soit, répugne instinctivement à franchir ce seuil, comprenant bien que c’en est doublement fait de la liberté et des dernières loques de réputation que de devenir femme de maison après être devenue femme en carte.
Le règlement n’autorise les filles en maisons à devenir filles isolées que lorsqu’elles ont un mobilier et un logement à leur nom.
Dans la chasse à la fille pour tolérance, il est bon de remarquer de suite quel rôle joue l’agent de recrutement pour maisons closes. Les maisons qui prospèrent sont celles où le proxénétisme qui en rayonne ou y converge est précisément le plus éveillé, le plus actif. Il faut avoir l’œil constamment fixé sur le marché de femmes tenu de jour et de nuit ouvert par la misère, pour ne pas laisser perdre une bonne occasion.
Le mari de la tenancière, désireux de faire for-
