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ii

LA VIE EN MAISON


La vie des femmes en « maison ». — Rapports entre la tenancière et les pensionnaires. — Le « trousseau » et les fournitures. — Les bénéfices moyens d’une pensionnaire.

Le régime intérieur d’une maison close est organisé par la patronne.

Dès son entrée en maison, la femme perd toute individualité. Elle est assujettie au régime commun, à la loi dictée par la tenancière et, à laquelle elle se soumet, d’ailleurs, le plus souvent, sans discuter.

Dès qu’une « nouvelle » arrive, il se trouve toujours une pensionnaire inoccupée, qui se charge de dégrouiller » sa jeune camarade et qui ne demande qu’à en faire son « amie » dans le sens le plus complet du mot.

Si la femme de maison s’habille peu, en revanche le linge dont elle se vêt est toujours élégant. Ses chemises sont de dentelle, ses mouchoirs de fine batiste.

Le soin de sa personne est un souci constant.

Tous les jours, vers trois ou quatre heures, le coiffeur vient procéder à l’édification savante