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Maisons de Plaisir

d’un édifice qui doit être élégant et solide : frisures, poses de postiches, applications de teintures avec usage de séchoir, occupent un long moment ; cela se conçoit.

Ces dames ont aussi recours — nous parlons des grandes maisons, naturellement — aux offices réguliers de la manicure et du pédicure.

En maison, l’usage des bijoux est général : c’est un des côtés de la parure auquel tient le plus la tenancière.

Les femmes, d’ailleurs, s’en parent avec d’autant plus de facilité, que ce luxe les aide à faire monter le prix des gants, en montrant aux clients combien elles ont été déjà appréciées.

Quand elles n’achètent pas les bijoux, elles les louent ; quand elles ne peuvent les avoir en vrai, elles se contentent de faux. Dans les grandes maisons, le port des bijoux achetés ou loués est obligatoire.

D’ordinaire les femmes ont droit dans les tolérances à trois repas, qui sont pris en commun et présidés par la tenancière en personne, généralement assistée de son mari ou de son amant : le premier repas a lieu à midi et se compose d’un plat de viande, de légumes et de desserts ; le dîner, qui a lieu vers six heures, afin de laisser aux pensionnaires le temps de s’attifer, est plus abondant : Il comprend, en dehors du potage, deux plats de viande, un ou deux plats de légumes et des desserts variés. Le souper, qui se