compose généralement des restes du diner, a lieu à une heure variable selon l’affluence des clients, tantôt à une heure, tantôt à cinq heures du matin : dans quelques maisons, les femmes ont même droit pendant la nuit à une autre collation froide, composée ordinairement de pain, de salade et de fromage, accompagnés quelquefois d’une tranche de viande.
Les gourmandes sont libres de se payer des extras, des suppléments : hors-d’œuvre, confitures, gâteaux, vins fins, etc., sont mis à leur disposition par la tenancière.
Disons tout de suite que — surtout dans les grandes maisons de tolérance — la nourriture « en maison » est abondante et saine. La patronne a tout intérêt à bien nourrir son personnel qui, satisfait, ne boudera pas au travail.
De temps à autre, « Madame » offre un fin diner, une petite fête à ses pensionnaires.
La fête de « Monsieur », de « Madame » en fournissent les occasions.
Les pensionnaires, reconnaissantes, se cotisent pour offrir un cadeau aux patrons.
De temps à autre aussi, et à tour de rôle généralement, « Madame » offre à une de ses pensionnaires une balade. On prend une voiture l’après-midi, on dîne dans un cabaret élégant et on finit la journée au théâtre.
Pour montrer qu’elle apprécie les libéralités dont on use envers elle, la fille ne manque pas
