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et Distractions Parisiennes

des jeunes filles à marier pour attirer chez elles le provincial ou l’étranger naïf, l’exploiter et, au bout du compte, l’entôler.

À côté de la rubrique des « Mariages », celle des « Masseuses » est rempli aussi de pièges à gogos.

Les femmes publiques faisant passer des annonces dans cette rubrique font un tort considérable aux masseuses de profession, aux masseuses patentées dont un grand nombre n’osent pas faire de publicité de crainte d’être prises pour des prostituées.

Les fausses institutrices apportent aussi leur contingent à la prostitution clandestine et encombrent les journaux spéciaux de leurs annonces alléchantes.

Un truc assez répandu encore, c’est l’annonce de meubles à vendre.

Un étranger ou un provincial, ignorant des dessous parisiens, voulant acheter un mobilier d’occasion, lit dans une journal une annonce l’informant que dans telle rue, tel numéro, tel étage, il y a à vendre dans de très bonnes conditions une salle à manger, une chambre à coucher et un salon.

Il se rend à l’adresse indiquée et est reçu par une petite femme pas bégueule — ah ! non ! — qui l’introduit dans un petit salon où une grande chaise longue occupe la place d’honneur.

Si elle voit que le monsieur est venu réelle-